Les larmes d'autrui lui font perdre tous ses moyens. Les enfants, passe encore: leurs chagrins à eux sont bien souvent des chagrins simples, bruts, il est facile de comprendre leur source (la faim, la douleur, la fatigue, la frustration) et de leur apporter un remède. Mais la peine des adultes…
Quand Zelda se met à pleurer, l'humeur si égale de Moineau vacille. Cette larme unique lui fend le cœur. Que faire? On ne prend pas une princesse dans ses bras quand on est un sujet comme lui, quand on empeste la fumée, la soupe et la sueur comme lui. Et voilà que ses yeux à lui commencent à picoter, qu'il sent sa gorge se serrer d'avantage.
Ses mains, ses mains rêches, couvertes de minuscules cicatrices et de cals et de traces de brûlures, se sont refermées sur la sienne. C'est tout ce qu'il ose faire et c'est déjà énorme mais il n'a pas réfléchi. Il veut simplement voir Zelda heureuse et il sait que c'est impossible, que le Fléau a été vaincu mais pas les démons qui la hantent elle et que ce combat-là ne peut pas être résolu d'un coup de l'épée légendaire.@Zelda | lac dracos, firone | 11.06
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