:: Carte du monde :: Contrées Gerudo :: Bazar Assek
ambiance délétère et tension dans l'air ❂ AVEIL
Page 1 sur 2 • 1, 2Tu es certainement plus habitué au climat frais des hauteurs que celui, aride, du désert. Aujourd'hui tu ne portes pas de masque, tes cheveux sont attachés pour profiter un maximum du très, très vague vent qui balaie le Bazar Assek où tu t'es rendu pour faire quelques emplettes. Tu fais comme si de rien n'était, comme si tu étais un hylien lambda qui fait ses affaires dans une contrée qui n'est pas la sienne, mais pour être honnête tu es toujours relativement tendu quand tu t'incrustes dans la civilisation en te faisant passer pour un type normal et absolument pas louche. Oui, non, ne regardez pas de trop près le couteau d'assassinat à ma taille s'il vous plaît, vous pourrez remarquer le symbole yiga maladroitement gravé sur le manche, merci bien. Tu te balades entre les étals de nourriture divers et variés à la recherche de quoi que ce soit de pas trop cher et qui remplit bien la panse. De la viande, peut-être. Si elle était pas grillée, elle serait moins chère. Aucun d'entre vous n'a déjà essayé de manger de la viande de monstre, même cuisinée, et tu ne sais pas ce que ça donnerait... De toutes façons ça coûte une blinde, soixante-douze rubis l'unique queue de Lézalfos, c'est une blague ?
Tu relèves les yeux - et tu vois une gosse en train de te regarder, de te fixer même. Une toute petite Gerudo, haute comme trois pommes, les yeux écarquillés; pendant un instant tu cilles, te demandes ce qu'elle a, et puis tu te rappelles de l'orbite vite, dérangeante pour ceux qui ne sont pas habitués à voir les stigmates des combats, et de ton bras manquant, de ta manche qui balaie le vent. Pendant un instant, tu compatis, tu t'apprêterais même à lui faire un sourire, mais tu es tendu, tu as chaud, tu as pour être honnête peur, alors tu grognes dans ta voix au ton le plus bas possible, qui indiquerait bien de ne pas te faire chier.
❂ T'as quoi ?
Un vrai caïd, bravo Saska. Tu te rends pas trop compte de quoi tu donnes l'air, ta main reposée sur le manche de ton katana, éclopé, avec ton œil rouge qui luit d'une lumière agacée. La gosse recule d'un pas, puis regarde au dessus de ton épaule, et tu sens un regard sur ta nuque.
Tu relèves les yeux - et tu vois une gosse en train de te regarder, de te fixer même. Une toute petite Gerudo, haute comme trois pommes, les yeux écarquillés; pendant un instant tu cilles, te demandes ce qu'elle a, et puis tu te rappelles de l'orbite vite, dérangeante pour ceux qui ne sont pas habitués à voir les stigmates des combats, et de ton bras manquant, de ta manche qui balaie le vent. Pendant un instant, tu compatis, tu t'apprêterais même à lui faire un sourire, mais tu es tendu, tu as chaud, tu as pour être honnête peur, alors tu grognes dans ta voix au ton le plus bas possible, qui indiquerait bien de ne pas te faire chier.
Un vrai caïd, bravo Saska. Tu te rends pas trop compte de quoi tu donnes l'air, ta main reposée sur le manche de ton katana, éclopé, avec ton œil rouge qui luit d'une lumière agacée. La gosse recule d'un pas, puis regarde au dessus de ton épaule, et tu sens un regard sur ta nuque.
Ils avaient eu vent d'une histoire de trésor, une cache secrète abandonnée par d'autres vieux pirates avant eux, et inévitablement il avait fallu que la piste remonte jusqu'ici. Que son informateur lui donne rendez-vous dans un endroit qu'elle détestait plus que tout. Pourquoi est-ce qu'ils n'avaient pas pu se voir à un endroit plus discret ? Elle n'en savait rien. Elle n'avait pas posé la question. Et même si elle était d'une humeur massacrante en arrivant, les informations en poche elle semblait se calmer, trop heureuse de pouvoir se tirer de ce bourbier.
Du coup, c'était l'occasion de récupérer quelques vivres, quelques fruits volt et quelques melons glagla, pour les ramener à l'équipage, leur faire goûter ce qu'ils n'avaient probablement jamais mangé. Sauf que voilà, inévitablement son attention fut attirée par deux gamins qui semblaient s'embrouiller. A bien y regarder, c'était une petite Gerudo, et un...? Un mec armé. Bien que le Bazar Assek s'évertuait à être un endroit neutre et loin de toute forme de conflit, elle n'aurait jamais imaginé y croiser un Yiga. Pas que ce soit inscrit dans son dos, mais elle avait ses deux yeux - contrairement à d'autres - et savait où regarder.
Ne cherchant pas, pour l'instant, à déclencher l'affrontement, elle ravala son envie de poser sa main sur son épaule et se pencha simplement au dessus de sa nuque, projetant une ombre inquiétante dans ce début de soirée.
— J'peux savoir c'qu'elle t'a fait c'te gamine ?
Elle lança, d'un ton tout sauf agréable, bien qu'un poil amusé. Les deux cimeterres tintèrent dans son dos.
Tu te retournes, vraiment, vraiment pas heureux qu'on t'attrape la veste de la sorte. Ouais, d'accord, une Gerudo dans le désert, rien de nouveau sous le soleil pour l'instant. Tu as de la chance d'être né sheikah et donc de ne pas être trop surplombé par cette inconnue, même si elle est sacrément grande et que tu n'aurais pas craché sur quelques centimètres supplémentaires de ton côté.
❂ De quoi tu t'mêles, toi ?
Tu regrettes immédiatement les mots qui s'échappent de ta bouche. Imagine avoir un cerveau, hein. Est-ce que c'est la chaleur ou l'influence de tes nouveaux amis qui te rend comme ça, Saska ? Tu resserres un peu la main sur le manche de ton sabre, vigilant.
❂ 'M'a juste mal regardé. Z'avez pas d'estropiés par ici ?
Tu lui souris un peu, moqueur. La gosse a déjà déguerpi, cachée dans une des tentes qui pullulent autour du bazar.
❂ Sympa les cimeterres.
Tu regrettes immédiatement les mots qui s'échappent de ta bouche. Imagine avoir un cerveau, hein. Est-ce que c'est la chaleur ou l'influence de tes nouveaux amis qui te rend comme ça, Saska ? Tu resserres un peu la main sur le manche de ton sabre, vigilant.
Tu lui souris un peu, moqueur. La gosse a déjà déguerpi, cachée dans une des tentes qui pullulent autour du bazar.
— Ch'ais pas, p't'être qu'elle te trouvait juste moche.
La dentelle, c'était ni pour les combats, ni pour les interactions sociales. Elle arqua un sourcil en l'entendant mentionner les deux cimeterres dans son dos avant d'opiner doucement. Au moins, même si c'était un traitre, ça restait un Yiga de goût, il fallait bien lui reconnaître ça. Et puis, au fond, elle se considérait elle-même traitre à sa propre nation, quand bien même personne ne la cherchait pour la buter. ... Autant qu'elle sache. Elle n'avait jamais eu de problèmes à s'approcher de la cité et du bazar, en tout cas.
— Ouais. Bref silence. Tu manigances quoi ?
Elle demande, mais ce n'est pas tellement d'un air accusateur, c'est plus l'air de dire vas-y j'veux en être aussi, et c'est après tout comme ça qu'Aveil s'attire toujours dans les meilleures - et les pires - combines.
Tu n'as pas tant de complexes vis-à-vis de ton apparence, tu sais que tu es plutôt... plutôt décent. Certes, le bras et l'oeil en moins n'ont rien arrangé, mais tu supposes que ton visage est encore un peu agréable à regarder. Certes, face à cette femme là, tu n'as rien pour toi tellement elle est impressionnante et belle, mais quand même. C'est vrai que maintenant que tu y penses, tu fais juste tellement tache dans le paysage gerudo. Même si tu as pris du muscle en masse depuis ton arrivée chez les Yigas, et que tu n'es plus la petite Sheikah fluette que tu étais, tu fais quand même un peu grise mine face à toutes ces Gerudos. Enfin. Tu finis juste par lever l'oeil au ciel en soupirant.
Tu ne sais pas à quel point tu as quand même l'air d'un yiga - malgré les vagues efforts que tu fais pour dissimuler ton appartenance controversée. Mais tu supposes que tous les efforts du monde ne masqueront jamais le fait que tu as les cheveux noirs et l'œil rouge, triste symbole des Sheikah ayant renié leur clan.
Et voilà que tu lui racontes ta vie. Confirmant aussi le fait que tu appartiens au gang, mais bon ça elle l'avait déjà bien deviné, pas besoin de tenir une couverture - surtout qu'elle n'avait pas l'air bien agressive non plus. Enfin, si, mais ça n'avait pas l'air contre toi en particulier.
— Ouais j'vois.
Elle l'avise quelques instants, c'est vrai qu'il est tout maigre le pauvre bougre. Il lui semble qu'ils vivent quelque part dans les hauteurs Gerudos, les Yigas, mais elle n'écoutait pas tellement les cours à la cité. Et puis bon, elle n'était pas une sauveuse, elle n'allait pas lui sauver les miches, quand même.
— Tu veux chasser. Dans le désert.
Le sourire moqueur qui nait sur le visage d'Aveil est fin mais bien présent. Que pourrait-il bien vouloir chasser dans le désert ? Il y avait bien quelques petits piafs - les oiseaux pas le peuple - et d'autres plus gros, comme des vautours, mais il ne lui semblait pas que ça ferait l'affaire. Pour ce qui était du reste, elle doutait que les Yigas soient assez désespérés pour manger de la viande de monstre, encore que...
— Je peux t'avancer, elle lança, finalement. Mon groupe et moi, on manque de rien, mais ce sera à charge de revanche.
Elle tapote la bourse bien remplie à sa taille, l'interrogeant du regard.
Tu ne sais pas si elle est toujours comme ça, cette fille, ou si elle essaie de te mettre les nerfs en boule exprès. En tous cas, quoi qu'elle veuille faire, t'agacer ou te faire péter les plombs, elle s'en sort plutôt bien. Elle te prend pour un idiot, et même si tu n'en montres rien tu as envie de tourner les talons et t'en aller très bien.
❂ Bah non, tu répliques, les dents serrées, y a rien à chasser dans l'désert, j'suis pas idiot merci bien, j'habite à côté.
Même s'il y fait très froid, tu as toujours préféré les hauteurs. Il y avait plus d'endroits où se cacher, plus de chances de trouver de quoi vous nourrir. Du gibier s'y baladait, il y avait des légumes et des fruits qui réussissaient à braver les éléments. Et puis parfois, tu te faisais hyène ou vautour et tu volais les proies que les monstres avaient réussi à chasser par leurs propres moyens, pour te fatiguer un peu moins.
Cependant, ces derniers temps une poignée de Lynels avaient élu domicile dans les hauteurs, et tout l'écosystème de l'endroit avait été mis en branle, modifié petit à petit, pour votre plus grand malheur. Les bêtes fuyaient, et les monstres se sentaient déjà plus en sécurité, alors ils pullulaient. Toi, ça te rendait fou.
Et puis, une proposition qui te paraît bien trop généreuse. Tu plisses les yeux.
❂ A charge de r'vanche hein. T'veux quoi en échange ?
Tu avais un honneur, et ça t'emmerdait de te faire payer ta nourriture, mais franchement pour sauver tes camarades de la famine, tu étais prêt à accepter sa proposition.
Même s'il y fait très froid, tu as toujours préféré les hauteurs. Il y avait plus d'endroits où se cacher, plus de chances de trouver de quoi vous nourrir. Du gibier s'y baladait, il y avait des légumes et des fruits qui réussissaient à braver les éléments. Et puis parfois, tu te faisais hyène ou vautour et tu volais les proies que les monstres avaient réussi à chasser par leurs propres moyens, pour te fatiguer un peu moins.
Cependant, ces derniers temps une poignée de Lynels avaient élu domicile dans les hauteurs, et tout l'écosystème de l'endroit avait été mis en branle, modifié petit à petit, pour votre plus grand malheur. Les bêtes fuyaient, et les monstres se sentaient déjà plus en sécurité, alors ils pullulaient. Toi, ça te rendait fou.
Et puis, une proposition qui te paraît bien trop généreuse. Tu plisses les yeux.
Tu avais un honneur, et ça t'emmerdait de te faire payer ta nourriture, mais franchement pour sauver tes camarades de la famine, tu étais prêt à accepter sa proposition.
— T'as pas grand chose à donner là, et pis vous trainez pas trop sur la côte y m'semble.
En tout cas, l'équipage du Soleil Pourpre n'avait jamais été en conflit avec les Yigas jusqu'ici. Et quant bien même ils s'étaient rencontrés, il y avait peu de chance qu'ils se mettent à se taper dessus, encore que les Yigas tapaient sur tout le monde ... Et les pirates aussi, ou presque.
— On verra bien si on s'recroise, pour l'instant j'en ai pas besoin, et ma cale est pleine à craquer de rubis.
Elle se demandait s'il aurait le cran d'essayer de la voler, même si elle en doutait. Jusqu'ici elle aurait dit que les Yigas n'avaient que peu d'honneur, mais à bien y réfléchir, s'ils suivaient toujours leur chef malgré la chute du Fléau, c'était sûrement un signe que si, il en avait à revendre. Elle détacha la bourse de sa ceinture et lui jeta dessus, sûrement pour tester ses réflexes.
— Essaye de pas t'approcher autant de la cité, paraîtrait que ça devient tendu ici pour les gens comme nous.
En tout cas les quelques Gérudos qui faisaient l'aller retour depuis la cité jusqu'au Bazar l'avaient regardée de travers.
Ouais, tu l'aimes bien finalement.
C'est totalement objectif comme constat, alors que vous vous étiez regardés en chiens de faïence pendant plusieurs minutes, et menacés à demi-mots, maintenant tu décides que tu l'aimes bien. Tu aimes bien son style, malgré l'adversité tu décides qu'elle est plutôt cool - si tu ne l'avais déjà décidé maintes fois auparavant.
❂ Pff, ouais, c'est surtout qu'il y en a plusieurs d'entre vous qui n'ont jamais appris à nager - ça serait plus dangereux qu'autre chose de commencer à traîner vers Ecaraille et les côtes, mais franchement...
Franchement, si tout part à vau-lau sur les hauteurs Gerudo, vous alliez finir par devoir étendre vos horizons que vous ne le vouliez ou non. Mais tu verrais ça plus tard, en y réfléchissant avec d'autres. Pour l'heure : se nourrir. Tu attrapes adroitement la bourse qu'elle te lance, ta main quittant enfin le manche de ta lame fétiche.
Tu fronces les sourcils. Mais.
❂ Mais j'croyais que c'était calme à nouveau depuis la fin du fléau ?
Toi, la mort du Fléau, ça t'en touchait une sans faire bouger l'autre, pour être parfaitement honnête. S'il y en avait quelques uns que ça agaçait au repaire, la plupart d'entre vous étaient surtout concentrés sur les recherches du grand Kohga et de votre propre survie. Alors qu'il y ait moins de monstres, en soit, ça vous arrangeait.
Est-ce que les Gerudos profitaient de l'accalmie amenée par Link et Zelda pour renforcer leur défense et la sécurité de la cité ?
Parce que maintenant que le Fléau avait été abattu, leur prochaine cible, c'était vous.
Tu crispes la mâchoire en silence.
C'est totalement objectif comme constat, alors que vous vous étiez regardés en chiens de faïence pendant plusieurs minutes, et menacés à demi-mots, maintenant tu décides que tu l'aimes bien. Tu aimes bien son style, malgré l'adversité tu décides qu'elle est plutôt cool - si tu ne l'avais déjà décidé maintes fois auparavant.
Franchement, si tout part à vau-lau sur les hauteurs Gerudo, vous alliez finir par devoir étendre vos horizons que vous ne le vouliez ou non. Mais tu verrais ça plus tard, en y réfléchissant avec d'autres. Pour l'heure : se nourrir. Tu attrapes adroitement la bourse qu'elle te lance, ta main quittant enfin le manche de ta lame fétiche.
Tu fronces les sourcils. Mais.
Toi, la mort du Fléau, ça t'en touchait une sans faire bouger l'autre, pour être parfaitement honnête. S'il y en avait quelques uns que ça agaçait au repaire, la plupart d'entre vous étaient surtout concentrés sur les recherches du grand Kohga et de votre propre survie. Alors qu'il y ait moins de monstres, en soit, ça vous arrangeait.
Est-ce que les Gerudos profitaient de l'accalmie amenée par Link et Zelda pour renforcer leur défense et la sécurité de la cité ?
Parce que maintenant que le Fléau avait été abattu, leur prochaine cible, c'était vous.
Tu crispes la mâchoire en silence.
— J'sais pas, ptete que le désert s'agite, ou que Riju a décidé d'aller vous coller une rouste.
Elle hocha gravement la tête avant d'observer un peu autour d'eux, mais personne ne les regardait de travers, ils étaient à l'abri de l'ombre d'un palmier, pas au milieu des regards non plus, mais pas assez cachés pour imaginer qu'ils puissent être en train de comploter. Juste une Gerudo et un voï random en train de papoter, bien sûr.
— Pour être honnête, j'viens jamais ici. J'aime pas l'sable, j'aime pas l'désert, donc dur à dire mais au cas où, pensez à ... J'sais pas, solidifier vos murs ou déménager.
Le repaire Yiga c'était pas non plus le truc le plus discret ni le plus caché de tout Hyrule. Même si elle n'y avait jamais foutu les pieds, plusieurs Gerudos lui avaient raconté à l'époque comment ils avaient décoré toute la gorge qui précédait l'entrée. Elle avait toujours trouvé ça assez con de la part de ninjas mais écoutez, maintenant les gens s'habillaient en champignon alors vraiment Aveil n'était pas la meilleure pour parler de mode.
— Si jamais vous avez besoin d'une planque sur la côte par contre, je connais plein de coin sympas, donc hésite pas.
V'la-t-y pas qu'elle se la jouait guide touristique maintenant.
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