RUHE | link

Tu la regardes rougir, perdre ses moyens, se préparer à te remonter les bretelles, et puis finalement elle ne dit rien, sursaute et regarde à ses pieds quand tu prends la parole.

Effectivement.
Une trappe.
Une lourde trappe en bois qui illumine son village.
Après un hoquet de surprise, elle relève les yeux vers toi.

Link !

Tu as évité la catastrophe pour cette fois, mais tu sais bien qu'elle a une meilleure mémoire que toi. Elle s'accroupit pour observer la trappe.

Il n'y a pas de loquet, t'indique-t-elle, s'attendant certainement à ce que tu sois celui qui ouvre la trappe.

Alors que tu t'agaces sur la trappe, il t'observe faire, toujours debout, et échappe un faible soupir, rassuré. Il pense avoir échappé au pire, sans doute. Finalement, il se baisse à tes côtés, accroupi et dégaine la fameuse lame purificatrice ... Pour s'en servir de levier et essayer de gratter quelques centimètres avec la trappe. Parce que oui, elle sert aussi à ça. Tu es un peu outrée qu'il en face ce genre d'usage, mais bon, il faut bien avouer que c'est bien utile actuellement.

Tu penses pouvoir glisser tes doigts en dessous ou c'est trop lourd ? Fais attention à pas te pincer.

Elle te regarde, ébahie, utiliser la Lame Purificatrice comme un vulgaire levier. La bouche entrouverte, elle finit par plisser les yeux.

Est-ce que tu es réellement en train de... argh, laisse tomber. J'arrive.

Tu la regardes glisser ses mains dans la maigre interstice que tu lui offres, et plier les genoux pour finir par ouvrir la trappe dans un grincement d'outre-monde. Une fois la trappe de l'autre côté de ses gonds, elle lâche tout pour observer le trou qui se révèle en dessous de vous.

Il va nous falloir une torche.

Il t'observe faire, garde bien sa lame près de tes doigts pour s'assurer que la trappe ne te retombe pas dessus et se relève quand finalement le gouffre sombre et poussiéreux s'ouvre sous vos pieds. Il ne serait certainement pas sûr de t'emmener là dessous et d'un autre côté il n'a aucune envie d'y aller seul. Il faut dire qu'il a fait un paquet de choses seul, et ces derniers temps ta présence l'apaise beaucoup. Il tend la main pour attraper un morceau de bois qu'il casse en deux morceaux plus fins sous son pied avant de les entourer d'une bande de tissus, il range avec précaution l'un des deux contre le fourreau de sa lame, en prévision d'une exploration qui s'éterniserait - on est jamais trop prudent - et embrase l'autre.

Je vais descendre en premier, éclaire moi l'échelle.

Échelle dont il prie pour qu'elle ne casse pas sous son poids.

Elle hoche la tête. Tu apprécies son goût du risque même si elle manque souvent de te faire faire des syncopes, et tu apprécies tout autant son sérieux et son courage dans ce genre de situations. Elle prend la torche, qu'elle tend vers la trappe où tu te glisses pour éclairer l'échelle. Echelle qui, heureusement, ne se brise pas sous ton poids. Tu arrives en bas sans égratignure.

Hm.. J'arrive. Si je te tend la torche, est-ce que tu peux l'attraper ?

Elle n'a pas l'air enchantée à l'idée de descendre de l'échelle à une seule main.

Une fois en bas, il observe les alentours, plongés dans la pénombre, et tend l'oreille. Il ne faudrait pas que vous tombiez sur un nid de monstres. Mais il n'y a pas un bruit autre que le plancher qui grince au dessus de sa tête. Tête qu'il relève vers toi alors qu'il tend la main pour attraper la torche, puis, finalement, pour sécuriser ton arrivée en bas. Il fait sombre, humide et poussiéreux. Mais au moins les quelques meubles et documents d'ici semblent intacts. En tout cas pour les meubles.

Je te fais de la lumière.

Il veille aussi à ne pas mettre le feu à la bâtisse avec un mauvais coup de torche. Tu te sens en sécurité.

Merci...

Elle hésite un instant, avant de descendre doucement de l'échelle. Elle n'aime pas ne pas avoir les pieds sur la terre ferme, tu le sais très bien. Aussi, elle soupire de soulagement en arrivant à tes côtés.

Tout a l'air d'être relativement conservé... essayons de rassembler tout ce qu'on trouve d'utile sur cette table là-bas, et ensuite nous verrons bien ce qu'on peut trouver d'intéressant, et qu'on pourrait ramener à Pru'ha. Tu devrais utiliser l'autre torche, peut-être... ?

Après un hochement de tête, il glisse la torche qu'il a dans les mains dans un porte-torche qui tient encore contre un mur. La pièce éclairée faiblement n'est pas bien grande, mais il te laisse faire le tour et faire des piles avec les documents qui tombent un peu en ruine, et de son côté il s'atèle à observer les meubles et derrière les meubles.

C'est sans doute bête mais il y a un courant d'air.

Tu sens ?, demande-t-il finalement.

Il se met à tâtonner agressivement les murs de la pièce, tu te demandes s'il ne fait pas simplement tout son possible pour ne pas t'aider.

Il y a peut-être une fissure quelque part... ? Ou un passage secret dans le passage secret.

Tu sais que c'est ce qu'elle préfère, au fond. Elle n'était pas faite pour être une princesse, c'est ce qu'elle disait elle-même. Tu sais qu'elle aurait préféré être une chercheuse, ou une archéologue. Quelque chose dans le genre. Alors quand elle se met à ouvrir tous les tiroirs d'une commode à la recherche de quoi que ce soit d'intéressant, tu la regardes avec le fantôme d'un sourire sur les lèvres.

Link !, elle finit par t'appeler, tenant entre ses mains une liasse de documents. Regarde, ils sont en assez bon état pour être lus, je crois.

Il tâtonne et finalement s'arrête lorsque tu l'appelles. Il se rapproche pour observer la pile de documents poussiéreux. Il relève le pouce pour t'indiquer son approbation alors qu'il tire un peu sur la hanse de son sac pour que tu puisses y glisser la liasse décrépie.

Et maintenant ?

Tu doutes que vous trouviez vraiment des informations sous les souterrains du château ici, mais ça reste une possibilité sur laquelle vous ne pouvez pas vous permettre de cracher.