Je viens de croiser un poisson là c'est trop

23/06/2023

je viens de croiser un poisson là c'est trop

Lanelle n'était pas une région qui l'attirait plus que ça. Notamment parce que selon ses souvenirs, Lanelle c'était le désert, c'était la
la
la
porte du temps

C'était deux notes de lyre et une chaleur accablante et c'était de l'ocre à perte de vue.
Lanelle, ce n'était pas ce qui se tenait devant lui : une montagne impitoyable, de l'eau - beaucoup d'eau - et un froid tout aussi énervé que ce qu'ils appelaient Hebra, les autres.

Donc non, Lanelle, ça ne plaisait pas à Ghirahim, mais alors pour tout un tas de raisons. Lors de l'une de ses nombreuses escapades, il s'était approché jusqu'aux marécages, mais un Lézalfos avait tenté de lui planter une flèche électrique entre les deux yeux, alors l'hylien auto-proclamé avait gentiment tourné les talons et était parti explorer autre chose. Pas qu'il n'aurait pas été capable de lui faire manger ses morts, mais cette vermine ne le méritait pas, simplement.

Mais Lanelle l'attirait. Que pouvait-il bien se trouver là-bas, qui continuait à l'appeler ? Une présence ? Lanelle était un mystère.

Alors un jour, il s'était absenté sans prévenir qui que ce soit, et le voilà en route, bien décidé à faire de la charpie de n'importe quel monstre qui se dressait sur son chemin, et à découvrir ce que Lanelle avait de spécial.

Il s'était rappelé rapidement pourquoi les marécages l'avaient fait tourner les talons la dernière fois. Quel endroit absolument infernal. Réduire des Lézalfos en bouillie, c'est drôle une fois; peut-être deux, mais au bout du troisième et d'un buffle qui lui fonce dessus, bon. On se fait chier, quoi.

Il arpentait l'endroit avec toute la motivation du monde, enfin ce qu'il en restait. Quand un mouvement attira son regard, et qu'il posa les yeux sur ...

Un truc.
Mais alors.
IMMONDE.

Un espèce de... de poisson bipède, lance à la main, en train de se balader un peu à la manière des Lézalfos que Ghirahim avait croisé tantôt.

Qu'est-ce que c'était que ce TRUC ?

Autant par curiosité que par une soif de sang renouvelée, l'hylien auto-proclamé s'était élancé vers la créature, sa rapière tranchant l'air à quelques centimètres de sa tête (75). Ajoutant quelques coups d'épée au premier, que la bestiole évita de justesse, Ghirahim finit par s'éloigner d'un bond, pointant sa rapière en direction du... du poisson, l'invitant clairement à se battre.

09/06/2023

Il n’y a pas à dire, de tout ce qui peut exister ici, c’est bien dans les alentours de Lanelle que Rhodes y est le mieux. Enfin, pas tout à fait vrai non plus, puisque d’une façon plus générale, du moment qu’il y a de l’eau, Rhodes s’y trouve parfaitement bien.

Et les marécages de Lanelle comblent parfaitement tout ça. Il y fait pas trop chaud, et même plutôt frais, ce qui est un très bon point. Et puis, il y a de l’eau. Des poissons à pêcher. Des herbes pour assaisonner le poisson - note de Rhodes : un poisson frais est tout aussi bon, l’assaisonner est utile aux périodes les plus froides, quand certaines espèces se font plus rares, histoire de varier les goûts. Il pose un genou à terre - le bon, histoire d’économiser le mauvais - et se dit que l’endroit est parfait pour y installer un petit camp provisoire en attendant d’avoir fait tout ce qu’il a à faire ici pour la journée.

Et c’est là que les événements prennent une toute autre tournure. Il s’apprête à se redresser, Rhodes, quand. Il sait, mais un truc vient faire vibrer l’air à proximité directe de son oreille. Bien vite, il analyse ça comme étant une épée, ou du moins un objet en fer ayant pour unique objectif de découper - et pas découper des oignons. L’instinct de survie prend très rapidement le dessus sur le reste. Il est évident qu’il est menacé, Rhodes. Les nageoires qui serpentent le long de ses bras se dressent, se tendent, prêtes à soit encaisser un coup, soit à envoyer un coup. Rhodes prend alors appui sur sa jambe valide pour se retourner et essayer de se jeter d’un bond (67) sur la créature qui vient de le menacer.

Alors, c’est peut-être parce que l’autre bougre s’est reculé au même moment, ou bien parce que ses forces physiques ne sont plus ce qu’elles étaient, mais Rhodes parvient uniquement à faire face à… à… Ce type, là. Rapière à la main, le regard qui en dit long sur ses intentions. Rhodes, il l’a jamais vu celui-ci. Mais d’emblée, il ne lui inspire pas confiance. Peut-être que cela vient du fait qu’il a essayé de le tuer, ce n’est pas improbable. L’autre le toise d’une bonne tête, mais mis à part ça, et sa certaine rapidité au maniement d’une rapière, Rhodes est incapable de détecter autre chose chez cet homme.

— T’es qui ? Il grogne. T’arrive, t’attaque. Je peux au moins savoir pourquoi ? Main sur sa lance, prêt à riposter s’il tente autre chose, Rhodes se dit que l’autre a quand même intérêt à avoir une sacrée justification. Sinon, bah… Bah Rhodes défendra sa vie quoi, en fait. Il se dit aussi que le bonhomme ne doit pas avoir beaucoup d’amis s’il tranche tout ce qu’il trouve.
@ghirahim | ouest de Lanelle | fin juin

23/06/2023

je viens de croiser un poisson là c'est trop

Oh, seigneur. La créature parle. Une moue indignée sur le visage, Ghirahim recule d'un pas. Comment cette créature parle, et ensuite comment ose-t-elle lui adresser la parole ? Ses lèvres se retroussent sur ses canines acérées alors qu'il resserre sa poigne sur le manche de sa rapière.

Comment est-ce que tu oses m'adresser la parole, pitoyable insecte ?

Les mots sifflent sur une langue d'argent, et c'est dans ses moments de conflit où le sang boue dans ses veines qu'il se sent le plus lui-même. Pas lorsqu'il partage un repas qui lui noue l'estomac avec le reste des archéologues, pas lorsqu'on lui apprend Hyrule dans ses plus basiques fondements comme s'il n'était qu'un enfant, non. Quand il a son arme sortie et prête à trancher la chair, et qu'il impose sa suprématie sur la vermine qui l'entoure. C'est là qu'il se sent le plus lui.

Il empêche l'autre de répondre en l'attaquant au moment où il ouvre la bouche pour prendre la parole. Seulement, le poisson à deux jambes est adroit, et évite ses attaques l'une après l'autre, ce qui a le don de l'agacer grandement. En plus de tout cela, comment osait-il l'esquiver ? Il adorait quand ses proies lui donnaient du fil à retordre, bien sûr, mais au moins où ça commençait à l'agacer, et bien ce n'était plus drôle du tout : c'était même injuste.

Un sifflement indigné plus tard, il avait reculé à nouveau, fusillant l'autre du regard.

Qu'est-ce que tu es ? Je n'ai jamais croisé de créature comme toi.

09/06/2023

Non mais attendez. Est-il possible de mettre sur pause deux minutes ? Rhodes a besoin de savoir ce qu'il a fait à ce gars pour être, petit un : attaqué de la sorte ; petit deux : insulté de la sorte. Et comme la tête du gars ne lui revient pas, il se dit que c'est un sbire. Ou un pilleur et pas de chance, Rhodes est sur son chemin. Mais il a pas trop l'allure d'un pilleur. Ni d'un sbire quelconque.

Cela dit, Rhodes, c'est qu'il n'a pas trop le temps de s'y pencher davantage. L'autre là, il revient à la charge. Son attention reste focalisée sur le moindre geste de son adversaire, les doigts serrés contre sa lance, muscles tendus. C'est que ce n'est pas un adversaire à sous estimer, Rhodes le comprend bien assez vite.

— Je te retourne le compliment, comment oses-tu m'attaquer ? Mais Rhodes, il est poli, il ne l'insulte pas – encore – de vermine. Mais s'il continue à le chauffer de la sorte ça ne serait tarder…

Aller à la chasse aux monstres, ça va, c'est quelque chose qu'il connaît, Rhodes. Mais là, ce n'est pas un monstre. Et les humains ont une différence majeure des monstres, c'est que s'ils s'attaquent entre eux, c'est toujours imprévisible. Il n'y a pas une condition particulière. Et c'est ce qui rend tout bien trop dangereux. Rhodes n'aime pas combattre ses pairs.

Alors, la seule chose qu'il veut c'est désarmer le gars. Balancer sa rapière loin, si loin que ça lui laissera le temps de fuir avant qu'il l'a récupère. Ou le temps de s'expliquer sans menacer la vie de l'autre. Il se prépare à lui bondir à nouveau dessus, mais l'autre est bien trop rapide, ou alors il anticipe trop bien les mouvements de Rhodes. Et puis… et puis il se remet à l'insulter ? Pardon mais… est-il vraiment en train d'essayer de le tuer parce qu'il le trouve… moche ? Alors, il y a peut-être un autre sous entendu derrière la phrase "je n'ai jamais croisé de créature comme toi", mais Rhodes entend juste une critique sur lui-même. Et… C'est qu'en vrai, bah c'est un peu blessant.

— Non mais excuse-moi ? T'as qu'à te mettre au-dessus de la marre là-bas, t'en verra une autre de créature comme moi ! Et ça sera ton reflet, triple buse !, mais ça, Rhodes ne le lui dit pas.
@ghirahim | ouest de Lanelle | fin juin

23/06/2023

je viens de croiser un poisson là c'est trop

Il y a quelque chose qui le fait vriller, quand le monstre se remet à parler - et qu'il fait la chose qu'il ne fallait pas faire, visiblement. Parce que l'attaquer, c'est bien, c'est parfait même, ça lui donne presque une occasion de répliquer et de réduire ce poisson qui parle en charpie.

Mais c'est que le poisson qui parle.
Il fait l'affront ultime, comme si ce n'était rien.
Il l'insulte.
Il l'insulte.
(Pire, il insulte sur le physique, mais bon, à ce moment-là Ghirahim n'a pas la force mentale de faire la différence)

C'est un peu comme s'il s'évanouissait, quelque chose comme ça. Qu'il perdait conscience et que quelque chose de plus sinistre prenait le relais, comme une bête tapie dans l'ombre qui attendait l'occasion pour réduire tout ce qu'elle trouvait en cendres, et précisément, ce truc immonde et disgracieux qui osait l'insulter, LUI, le

le ?

le quoi ?

Souviens-toi.

Les souvenirs lui font défaut, cruels! Il ne sait plus qui il est, et ça l'enrage encore plus! Ca le met dans une colère noire, ou peut-être simplement écarlate. De quelle couleur était le sang de ce... truc ? Il avait bien envie de le découvrir.

Je vais te tuer, et je doute que les tiens retrouvent ton corps. Tu penses réellement que tu peux m'insulter impunément, créature immonde que tu es ? Je vais teindre ces marécages de ton sang et te faire regretter le jour où tu es né, tu comprends ?

Bon, là c'est le moment où je regrette d'avoir fait un 1 aux dés mais you know hein.
Bondissant vers son adversaire à une vitesse qui le surprit lui-même, il eut tôt fait de lui donner un coup de genou dans le ventre, de le saisir par cette nageoire étrange qui couronne son front pour l'envoyer au sol violemment, puis de le rouer de coups de pied, l'empêchant de se relever pendant plusieurs minutes insoutenables.

Finalement, posant sa botte sur son abdomen, il laisse la lame de sa rapière racler le sol tout proche de la tête de l'homme. Il aurait voulu sourire, lui montrer à quel point il était détaché de tout ça, à quel point cela l'amusait de créer de la violence, de la souffrance, de faire couler le sang - mais son visage était mué par la haine.

Dans un mouvement ample, il avait levé le bras, dont la peau s'était recouverte d'une couleur encre étrange, disparaissant sous sa manche. Et il visa le cou - mais une flèche avait sifflé proche d'eux, se plantant à quelques mètres de là, le forçant à au moins relever la tête et lâcher sa proie des yeux.

02/06/2023

La flèche qui s'écrase au sol fait diversion assez longtemps pour lui permettre une ouverture. Assez longtemps pour qu'il s'arme d'une flèche électrique, un véritable danger dans les marécages. Link observe Ghirahim, mais ses yeux sont vides, ni empreints d'inquiétude, ni empreints de colère. Il n'est que la main armée d'un combat qui le dépasse et qu'il déteste. Il ne l'avait pas suivi mais la voix lui avait intimé de partir dans les marécages immédiatement. Alors il l'avait fait, parce que Link était un bon toutou qui suivait les ordres, il en avait toujours été ainsi, et même s'il en était fatigué, il n'était pas moins dévoué.

L'arc bandé, et les doigts serrés, il ne tremblait pas. Et cette fois il ne raterait pas sa cible. Quand bien même, l'eau des marais conduirait, au pire le Zora serait sonné, mais vivant, quant à Ghirahim ... Ha Ghirahim. Il n'avait toujours pas exprimé ce qu'il ressentait vis à vis de ce dernier auprès de la princesse, sans doute pour ne pas l'inquiéter, sans doute parce que Link prenait toujours tout sur lui, jusqu'à s'écrouler. Mais il avait raison.

Recule, Ghirahim.

La voix de Link est sombre et froide, elle porte bien, même dans les plaines. Cette voix que peu entendent et dont tous se souviennent.

Méfiance70%Neutre50% Je viens de croiser un poisson là c'est trop 3732739276

09/06/2023

— Mais tu crois vr… Et puis les mots se perdent. Rhodes est incapable de finir sa phrase. La surprise, la douleur. Les deux… oh il aurait dû fermer sa bouche et se concentrer sur sa survie. Oh, Rhodes, tu aurais vraiment du fermer ta gueule. Parce que la suite, Rhodes, c'est qu'il ne l'a pas vue venir.

Pris de court par la vitesse du gars, il n'a pas senti venir le coup, qui l'a fait se plier en deux de douleur. A moitié sonné, il n'a même pas pu résister autrement qu'en essayant, sans grand succès, d'attraper le bras de l'autre. Il veut crier, Rhodes, hurler pour sa vie, laisser vibrer sa rage, son envie de juste… vivre. Il n'y arrive même pas. Sa vision, lentement se trouble. C'est… bête d'en finir ainsi, non ? Il ne veut pas en finir ainsi. Il se concentre sur sa respiration. Il doit se concentrer. Il doit. Il doit.

Le bruit de la rapière contre le sol. Bon sang, Rhodes veut lui gueuler de se dépêcher d'en finir. Au moins cette fois, on sera sûr de la fin, n'est-ce-pas ? Mais il ne veut pas en finir. Oh bon sang, il peine à voir ce qu'il se passe devant lui. L'homme est au-dessus de lui. Seul l'éclat de la rapière est net à ses yeux. Le reste… le reste est flou. Rhodes voit les choses à moitié. Il faut dire qu'il a bien morflé. Bon sang qu'il se déteste de l'avoir laissé prendre le dessus aussi facilement.

Et puis, le bruit d'un objet qui fend l'air. Encore. C'est que ça commence à devenir récurrent aujourd'hui. Et ce n'est visiblement jamais de bon présage. Enfin, vu comment c'est en train de se terminer avec le premier gars de la journée qui a fait vibrer l'air avec un objet… Mais par chance – ou pas ? – ça laisse au moins le temps à Rhodes de retrouver ses esprits. Pas entièrement. Juste assez pour lui permettre de comprendre entièrement la situation. Une situation dans laquelle il n'a pas intérêt à faire la moindre erreur. Et dans laquelle il est totalement à la mercie des deux autres individus.

Il ne dit rien. Il se contente de garder sa position – il ne peut pas faire autrement, on l'écrase avec une rapière pointée sur lui, on a vécu mieux comme situation – et de calmer, au moins un minimum, son rythme cardiaque. Tout en gardant le regard fixé sur la pointe de la rapière. Après tout, à l'instant présent, le truc le plus dangereux pour Rhodes, c'est bien ce machin pointu et tranchant… Cette rapière et son propriétaire ; Ghirahim, si ses oreilles ne lui jouent pas des tours.
@ghirahim @link | ouest de Lanelle | fin juin

23/06/2023

je viens de croiser un poisson là c'est trop

A la vue du héros, et à la vue de l'épée dans son dos, tout est limpide.

Ces yeux. Ce visage. Cette épée, ce bouclier.
Tu les as déjà vu.

Ils t'ont déjà vaincu, par trois fois
Ils t'ont détruit.

Quelques choses te viennent par flash, des bribes de rien qui ne t'apportent pas plus de réponses, seulement de la douleur - et tu serres le manche de ta rapière et tu viens te tenir la tête de ta main libre en sifflant de haine et de colère mêlées, tu les maudis tous

Ces yeux, tu les maudis
Ils t'ont déjà toisés de cette manière, tu as déjà ressenti la brûlure de la honte aussi vive qu'aujourd'hui.

Finalement, tu recules, laisses la créature sous ta botte prendre une grande bouffée d'air. Tu fusilles le héros du regard, l'a-t-il oublié aussi, ton regard ?

Tu plisses les yeux, tend ta rapière vers lui dans un geste mécanique.

* Soit. Je suis las de jouer avec vous, tu grondes tout bas. Remercie Tauro pour ma miséricorde, enfant des cieux. Il est le seul responsable.

La lame passe devant toi,
et dans un nuage sombre,
tu disparais.

02/06/2023

Ghirahim disparait et Link met quelques instants à ranger son arc, tendu à l'idée que l'individu ne revienne, mais ce n'est pas son genre. Apparemment son style de combat c'est la fuite, et il se l'est bien inscrit dans le crâne.

Tu perds connaissance quelques instants, quelques secondes, quelques minutes tout au plus, lorsque tu reviens à toi l'hylien est agenouillé près de toi et sort une petite fiole d'un rouge doux. Sa main sous ta tête est chaude et rassurante, et son regard n'a rien à voir avec celui que tu aurais pu voir quelques instants plus tôt - si tu avais regardé autre chose que la lame menaçante de Ghirahim. Il t'incite à ouvrir les lèvres, pour ingurgiter le remède.

Bois, tu te sentiras mieux.

Malgré l'attention dans ses gestes, tu peux sentir sa maladresse et un côté brusque.

Neutre75%

09/06/2023

De ce qu'il se passe entre les deux individus, Rhodes n'en a aucune idée. Ils peuvent bien se faire la plus épique bataille de regards qu'il ait pu exister, ou encore le pire concours de grimace – gros doute sur ceci, néanmoins – Rhodes en a complètement rien à faire. Ce qui l'importe, c'est uniquement cette maudite rapière qui le pointe et qui peut à tout instant mettre fin à tout. Enfin, à tour dans le sens évidemment où si Rhodes y passe, eh ben… Il ne verra plus rien, hein… donc tout disparaîtra pour lui.

Et puis, et puis c'est le soulagement. Ce maudit type et sa maudite rapière s'éloigne. Et Rhodes, c'est qu'il a d'un coup l'impression de revivre. Est-ce parce qu'un poids vient de libérer de le libérer subitement, le laissant pouvoir pleinement inspirer de l'air ; ou alors parce que l'objet démoniaque qui le menaçait il y a quelques secondes s'est éloigné ? Mh. Les deux. Clairement les deux.

Il entend une voix, Rhodes. Il comprend que le fameux Ghirahim se barre. Tant mieux. Parce que savoir qu'il décampe, ça soulagé encore un peu plus Rhodes. Il peut se permettre de fermer les yeux. Oh, il pourrait rester des heures ainsi… De se reposer… Juste le temps de reprendre des forces. Mais bon, il sent aussi une présence à côté de lui. Alors, il finit par émerger après quelques instants. Une fois que son cœur ne menace plus à chaque instant se quitter sa poitrine, tant ses battements étaient forts. Une fois qu'il sait avoir retrouvé ses esprits et qu'il pense pouvoir aligner deux mots.

Et puis, c'est qu'il est là, l'Hylien. Sa présence a un côté rassurant. Un côté qui l'incite à lui faire confiance. Ce n'est pas vraiment comme s'il avait le choix, mais… Disons qu'au moins, il ne se sent pas menacé de mort. Et au vu des rencontres du jour, c'est plutôt positif. Néanmoins, se redresser pour boire la petite fiole rouge, ça le fait légèrement grimacer Rhodes. Ah, c'est qu'il est bon pour avoir de sacrées marques sur le corps pendant un petit temps. Génial…

— Merci. Qu'il dit d'une voix plus ou moins rauque, Rhodes. Après tout, c'est bien les premiers mots qu'il arrive à prononcer depuis tout ça. Avant, eh ben… disons qu'il en était physiquement incapable pour cause de présence indésirable sur son corps – trop de mots alors qu'on pourrait juste dire : Ghirahim.

— Moi c'est Rhodes. Au moins il s'est présenté. C'est beaucoup. Surtout que parler lui demande certains efforts. Merci, je… Et puis il laissera sa phrase en suspens. Incapable de la finir. Il espère que ça sera compris comme quoi, eh ben que Rhodes est vraiment reconnaissant, et qu'il a une dette de vie envers lui, alors qu'il n'hésite pas si un jour il pense avoir besoin de lui. Mais disons que c'est beaucoup trop de mots pour Rhodes actuellement.

— Je crois que je vais rester là. Encore un peu. Il se laisse tomber. L'impression de se retrouver attiré par le sol. L'adrénaline qui quitte totalement son corps.@link | ouest de Lanelle | fin juin