C'est la carte ☆ Sykah

09/06/2023

La route est longue. Elle l'est d'autant plus quand tu ne sais pas où aller. Quand tu ne connais pas la localisation de ta destination finale. Au délà des Monts Géminés. Ah oui, merci Hyun. Et maintenant ? Tu les as dépassés, les Monts, depuis quelques jours déjà. Et sur ton chemin, tu n'as pas croisé grand monde. Personne qui n'a su t'être utile. Ce n'est, de toute façon, pas comme si tu pouvais demander à quelqu'un où se trouve le repaire Yigas. Tu ne voyages pas incognito, mais si tu peux éviter de trop attirer l'attention ce sera tout aussi bien.

Pour couronner le tout, tu as fait tomber ton sac dans la rivière en te battant contre un Moblin un peu plus tôt. Tu t'en es sortie sans problème et tu as pu le récupérer bien sûr. Malheureusement pour toi, ta carte a pris l'eau. Il n'en reste plus que des petits morceaux trempés sur lesquels l'encre a coulé. Des lignes illisibles et du papier déchirer. Super. Vraiment génial. Tu as une de ces poisses. Ton objectif actuel était juste de rejoindre le relais de la rivière. Avec un peu d'espoir, tu aurais pu y trouver des informations. Et dans le pire des cas, te reposer dans un lit juste une nuit aurait déjà été une victoire. À la place de ça, tu vas encore dormir dehors. Sans ta carte. Sans informations.

Lentement, le soleil se couche. Le ciel a pris une teinte orangée. Rapidement, il fera nuit. Tu pourrais t'arrêter là. Poser tes affaires sur ce bord de route et attendre que le jour se lève à nouveau pour repartir. Au moins, tu es sûre qu'ici il n'y a pas de monstres. Et si tu entends ce que te dicte ta raison, tu choisis de l'ignorer. Non, ton coeur veut rejoindre Saska. Chaque minute compte. Chaque seconde que tu perds ici est une seconde de perdue avec lui. Tu as déjà perdu trop de temps. C'est irresponsable. Et dangereux. Un peu idiot même.

Un bruit discret attire ton attention. Tu crois d'abord à un petit animal. Curieuse, tu t'approches pour voir qu'il s'agit finalement d'un garçon en plein montage de camp. La situation te semble familière. Ça devient une habitude de te faufiler ainsi. Tu es préparée cette fois-ci. Préparée à la panique et à la fuite d'âne - heureusement il n'a pas l'air d'avoir d'âne. Tu y vois surtout l'opportunité de retrouver ton chemin.

« Bonsoir. N'aies pas peur, je ne suis pas là pour te voler. » Tu annonces directement la couleur, si ça peut détendre l'atmosphère. « Je cherche le relais de la rivière, est-ce que tu sais y aller ? » @Sykah | Centre d'Hyrule | Mi-Juillet

01/07/2023

si tu dois aller quelque part,
je te guiderais, tu peux me croire (ou pas).
@nedzha ✦ centre d'hyrule, mi-juillet.

stupide.
lui.
l'âne.
l'idée de camper dans cette satanée forêt — c'est qu'il n'est pas sûr de pouvoir mettre le pied au relais le plus près cette fois, n'a pas spécialement envie de recroiser l'autre demi-portion et de se faire harceler de nouveau.
ça lui apprendra, de se faire appâter par un bout de repas et la perspective potentielle d'avoir les provisions nécessaires pour satisfaire l'envie d'explorer le monde sans (trop) se faire regarder de travers.
du moins, si l'archéologue en herbe tenait sa promesse et repassait dans les environs, ne devrait pas être difficile à retrouver.

ne capte pas le bruissement des feuilles et le léger craquement des branches, trop obnubilé par son travail.
mouvements rapides, efficaces, étire le bras pour attraper son sac-
bonsoir

AH ! elle lui échappe bien malgré lui, cette exclamation surprise — main instinctivement portée au niveau du coeur, ça va pas de-

s'arrête, sykah.
ton agacé s'étouffant dans sa gorge dès qu'il se retourne.
ce n'est pas tous les jours qu'on croise l'une des cibles du clan — le cache-oeil équivoque laisse difficilement planer le doute, si tous les détails dont on lui avait bourré le crâne ne suffisait pas à lui mettre la puce à l'oreille.
certains tueraient pour être à sa place.
ils auraient attrapé l'arme la plus proche, se seraient élancés pour porter le premier coup, tout pour accomplir la mission.
et lui ?
il n'esquisse pas le moindre geste, immobile dans sa stupeur.
l'écoute silencieusement, yeux écarquillés alternant entre son visage et l'épée qu'elle porte.
se rappelle éventuellement qu'il faut respirer.
(exhalation audible)
qu'une personne normale se fait plus chaleureuse.
vaine tentative de chasser son expression surprise, sourire ressemblant davantage
à une grimace.
(c'est raté)

...c'est-

se râcle la gorge.
vague mouvement du poignet -aurait dû être nonchalant, se fait plutôt rigide, mécanique-, vers le nord.
direction opposée.
le plus loin possible de lui.

plus haut.

l'éloquence incarnée.

09/06/2023

Un soupire t'échappe sans que tu n'y puisses rien. Décidement, tu es vraiment effrayante. Même quand tu es prévenante, que tu fais tout pour t'annoncer le plus simplement possible, tu fais peur. L'effet de surprise sans doute. Ou bien juste ton incapacité à communiquer. Sincérement, tu as un doute sur la question.

« Désolée, vraiment je ne voulais pas t'effrayer. » Avoues-tu alors qu'une moue déçue étire tes lèvres.

Et en même temps, à quoi tu t'attendais ? Ce n'est pas la première fois. Ce ne sera pas le dernière fois non plus. On ne va pas voir les gens là, comme ça, en plein milieu de la cambrousse. Bien sûr que ça ne rassure personne de voir quelqu'un se faufiller dans son dos pour dire "Bonsoir".

En face de toi, ce n'est qu'un gamin. Pas beaucoupl plus jeune que toi, tu imagines, mais un gamin tout de même. Et il y a quelque chose d'étrange chez lui. Tu ne sais pas exactement mettre le doigt dessus ceci dit. C'est peut-être son regard, la façon dont ses yeux rouges sont posés sur toi. C'est peut-être sa posture, sa gestuelle gênée. Tu ne prétends pas pouvoir lire les gens comme des livres ouverts, loin de là, et lui n'y fait pas excéption. Cependant, tu n'es pas non plus dupe de tout. Et ce qui attire le plus ton attention, c'est son physique. Il ressemble aux personnes de ton peuple. Il porte les vêtements de ton peuple. Mais tu ne le connais pas. Tu ne l'as jamais vu. Ni à Cocorico, ni aux alentours.

« Je vois, merci. J'étais vraiment complétement paumée alors. » Des paroles pour détendre l'atmosphère accompagné d'un ricanement qui se veut doux. Mais ton regard ne trompe pas. « Est-ce que tu veux faire la route avec moi ? Avec un peu de chance on y arrivera avant qu'il fasse nuit noir. Ce sera toujours mieux que de dormir dehors. »

Bienveillance qui n'est pas qu'une façade. Ton invitation est sincère. Sincère mais non sans arrière pensée.@Sykah | Centre d'Hyrule | Mi-Juillet